samedi 30 janvier 2010

Hayek versus Keynes battle : le rap autrichien

Quand l'économie sort des universités, ça peut parfois donner des choses amusantes : une vidéo d'Econstories.

lundi 18 janvier 2010

Critique des Trois révolutions de la liberté de Philippe Raynaud

Petit billet tardif pour informer les amateurs de philosophie politique que la critique des Trois révolutions de la liberté de Philippe Raynaud est désormais en ligne sur Contrepoints. De même pour l'entretien avec Philippe Nemo, réalisé à Paris fin septembre 2009 à l'occasion du Prix Wikibéral 2009. L'occasion de découvrir de façon plus détaillée les idées de chèque éducation et de pluralisme scolaire, abordées bien trop rapidement lors d'un petit buzz médiatique la semaine dernière.

jeudi 14 janvier 2010

Quelques leçons de l'affaire Chatel

(Source image :H16)

Alors que la bulle est en train de retomber sur les blogs et dans les médias, j'essaye de ne pas me laisser griser par le plaisir du petit buzz que Wikibéral a déclenché et de tirer quelques leçons de l'affaire du copier-coller d'une des plumes de Luc Chatel au ministère de l'éducation nationale.

Malgré la conviction qui domine dans la blogosphère d'être innovants et différents du "politiquement correct", le conformisme est roi. Rien ne marche mieux que de flatter les idées fixes de la blogosphère ou des médias. Citons celles qui ont fait le (petit) succès de ce buzz :
* l'éternelle question des licences libres, constamment violées et incomprises, ou d'Hadopi. Voir Korben, qui écrit : "On ne change pas un parti politique et un gouvernement de vainqueurs qui se torche avec les droits d’auteurs et les licences et qui vient donner des leçons de morales à la France entière avec Hadopi"
* l'antisarkosysme latent qui pousse à clouer au pilori tout ce qui est associé à l'Elysée ou au gouvernement (bien souvent à raison...).
* un antilibéralisme récurrent, qui pousse aux analyses les plus hilarantes : "Plus grave que le plagiat (ce qui semble une marque de fabrique UMP), cette affaire montre où le ministre va trouver ses informations (et sans doute ses idées) : sur les pires sites ultralibéraux dont l’unique obsession est d’en finir avec les services publics." Précisons que, n'en déplaise au courageux anti-grand-méchant-libéral cité ci-dessus, Luc Chatel critiquait le chèque éducation dans sa réponse, que personne semble n'avoir lu.
* pour les médias, Rue89 par exemple, le marronnier du copier-coller de l'étudiant (ou de son ministre ici) pour faire son devoir sur Wikipédia...

Flattez ces multiples tendances, souvent réunies, avec un message adapté à chacune, remuez bien et observez un joli buzz! Et pour l'amener à ébullition, ne pas oublier de mâcher le travail, en faisant le boulot du journaliste/blogueur. A part sur l'article de Rue89 et, de façon surprenante, dans la dépêche de l'AFP, l'essentiel est copier-coller de mes articles ou mails.. Un comble pour un article sur le plagiat!

Rajoutons enfin que la division entre Internet et papier ne disparait pas. Malgré les certitudes de nombre de pontes du net, l'influence du premier est bien faible. Le site de l'Assemblée nationale continue à afficher un texte plagié, sans correctif pour respecter la licence du texte... Je devrais essayer de le faire corriger tiens. Affaire à suivre.

Au final, un super coup de pub, dans lequel je ne suis pour presque rien, et qui aura fait parler Le Figaro, l'AFP, France Info ou France Inter de Wikibéral. Aucune recherche du scoop à l'origine. C'est Criticus qu'il faut remercier, pour m'avoir fait découvrir sur son blog sur le chèque éducation la réponse de Luc Chatel. Je lui tire donc mon chapeau. Merci aussi à H16 pour ses conseils judicieux et son image qui illustre l'article.

mardi 12 janvier 2010

Luc Chatel, le copier-coller qui fait buzz

Le copier coller de Luc Chatel au Journal Officiel en reprenant Wikibéral fait du bruit :
Vous pouvez les lister ici

dimanche 10 janvier 2010

Quand Luc Chatel copie Wikibéral

Luc Chatel

Luc Chatel est décidément un bien mauvais élève. Après avoir flirté avec les discours pédagogistes les plus à gauche sur la "discrimination" que les épreuves des concours de grande école entraineraient et soutenu que le gouvernement entendait "imposer sa politique" de quotas dans les grandes écoles, il se fait prendre en flagrant délit de copier-coller...

Lors d'une réponse à une question de Christian Vanneste (député UMP) sur le chèque éducation, M. Chatel a repris, mot pour mot et sans le citer bien sur, partie du contenu d'un article disponible sur Wikibéral.

Voici le texte de la réponse écrite de Luc Chatel, selon l'Assemblée Nationale (les gras sont de moi) :

Il existe, au niveau international, plusieurs types de « chèque scolaire », communément appelés « chèque éducation », mais ils partagent une caractéristique commune : au lieu que les établissements scolaires soient directement subventionnés, ce sont les parents qui reçoivent un chèque dont le montant représente le coût de l'éducation de leurs enfants.

Ils sont libres de le remettre à l'établissement de leur choix qui percevra la somme correspondante. Ils sont libres de le remettre à l'établissement de leur choix qui percevra la somme correspondante. Ce système a été initialement développé en 1990, dans la ville de Milwaukee (États-Unis) sous le nom de « school vouchers » et a depuis été mis en place au Chili, en Suède, aux Pays-Bas, à Hong-Kong et dans plusieurs autres États des États-Unis. Il a par ailleurs été expérimenté, puis abandonné, au Royaume-Uni."

Et voici le texte de l'article de Wikibéral

Il existe plusieurs types de chèque éducation, mais ils partagent une caractéristique commune : Au lieu de subventionner directement les établissements scolaires, ce sont les parents qui reçoivent par un chèque éducation l'argent qui est destiné à l'éducation de leurs enfants. Ils choisissent après à quelle école ils souhaitent donner ce « chèque ».

[...]De nombreux pays ont mis en place ce système: Chili, Suède, Royaume-Uni, Pays-Bas, Hong Kong, États-Unis. Au Royaume-Uni, une première expérimentation a été tentée mais finalement non mise en place par Keith Joseph sous le gouvernement Thatcher. La Suède l'a mis en place en 1992, l'année de la suppression de la carte scolaire dans le pays[2].

Aux États-Unis, le système du chèque éducation se met progressivement en place dans certains états. En 1990, Milwaukee a inauguré un tel système, qui n'a cessé de se développer depuis. Il ne bénéficiait initialement qu'à 337 élèves pour l'année scolaire 1990-1991. Pour 2006-2007, ce sont 17.275 élèves qui, dans la ville, en bénéficient.
On ne peut que se réjouir du fait que le porte parole du gouvernement lise Wikibéral.Cependant, violer ainsi le droit d'auteur et se livrer à du plagiat ainsi, alors que le texte sera publié au Journal Officiel, est particulièrement regrettable. Les licences libres ont leur particularités, explicitées, et la licence Creative Commons paternité 3.0 signifie que la réutilisation du contenu est libre, tant que la source est mentionnée. Alors que l'éducation nationale reproche régulièrement aux élèves de plagier sur internet, son ministre est bien loin de la perfection lui même.

J'espère voir publier un rectificatif sur le site de l'assemblée prochainement, pour mettre un terme à ce viol de copyright...


Edit : message légèrement corrigé à la suite du commentaire de Sekonda.

mardi 5 janvier 2010

Séminaire d'Alain Laurent

Je relaie une information de Nicomaque, un des participants à l'excellent Catallaxia.net, à propos d'un séminaire organisé par SOS Éducation avec comme orateur le philosophe Alain Laurent, connu pour ses nombreux ouvrages sur la philosophie libérale, qui prépare une biographie intellectuelle d'Ayn Rand.

La première conférence du cycle portera sur "les avatars des mots libéralisme et individualisme". Elle aura lieu le 14 janvier à Paris. L'inscription, obligatoire, se fait auprès de Nicomaque (philo@nicomaque.com)