Le Monde publie une analyse intéressante de ces mesures, qui plus est par un homme du sérail, Frédéric Filloux, ancien directeur de la rédaction de 20 Minutes. Dans un entretien, il montre les deux problèmes essentiels de ce subventionnement permanent : une presse subventionnée ne peut pas être indépendante du pouvoir et arroser de chèques public ces entreprises, c'est retarder des réformes nécessaires. Extraits:
Ce n'est pas un service à rendre aux entreprises que de les subventionner massivement. Dans le domaine de la presse papier, c'est suppléer à l'incapacité du secteur à générer des profits. En contrepartie de ces aides étatiques, les entreprises de presse devraient investir et se restructurer. Mais je doute qu'elles le fassent. La génération actuelle de patrons de presse soutient l'idée d'un système subventionné, aidé, plutôt qu'une réelle prise de responsabilité.
Nicolas Sarkozy a décidé de satisfaire la presse écrite. Par rapport à d'autres secteurs, la dépense est faible et le bénéfice politique important. Pour dire les choses crûment, il est plus important pour le gouvernement d'aider des journaux aux tirages faibles mais à l'influence certaine dans les sphères politiques, plutôt que d'aider des sites Internet à l'audience forte mais surtout lus par des jeunes.Le reste de l'article
1 commentaire:
L'Institut Montaigne a sorti une étude intéressante dont le seul point noir est hélas l'ensemble de propositions. Ce sont hélas elles qui ont inspiré Sarkonaparte.
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